Ca y est. Le grand moment est arrivé. L'épreuve, avec un grand L apostrophe. La Branlo World Cup! Je l'attendais impatiemment depuis l'année dernière et ma 3e place (1 seconde devant coincoincoin, rappelons-le) qui m'a valu le titre de BWC II Rookie of the Year. Je me souviens...
(flashback, fondu flouté)
Haaa, cet air de nouveauté... J'étais un petit nouveau à l'époque - les choses ont bien changé -, le bistrot comptait encore un troll du nord, depuis disparu pour cause de petite amie il parait (c'est oswenn qui me l'a dit!). Bref, l'annonce pour la BWC II avait attiré mon oeil vif de goégland et je m'étais inscrit sans trop savoir où j'allais. Je me rappelle cette tension au départ, la même qu'aujourd'hui, la sueur dégoulinant le long de mes ailes, mon affrontement avec sa Très Grassieuse Impératrice Llawan, mon retour à tire d'aile pour finir par m'écrouler - plutôt m'écraser tel la tarte chantilly sur la tête de Bill Gates - juste après le ligne d'arrivée...
(fin de flashback, fondu flouté bis!)
Et là, encore ces sensations. Elles sont grisantes. Je suis tout excité. J'en ai le duvet du croupion qui frétille d'impatience. C'est bien beau les souvenirs, mais l'action est le propre de l'instant présent. A moi donc les frayeurs et autres embûches de la BWC III!!!
Je m'avance vers le comptoir et demande à
canard99 :
" - K99, un mètre, lancé, de branlo, ou sinon...
- ou sinon oik?, me répond le serveur au plumage jaune poussin
- ou sinon... DEUX mètres lancés!
- Désolé, je fais que dans le tonô, réplique le palmipède au M clignotant "
Bon, ça commence mal... Vu l'effet du branlo de la BWC II, je ne peux que craindre le pire! Mais c'est pas grave, car pour un goégland, je suis sévèrement burné! (auto-jetage de fleur en passant) Il faudra sans doute que je m'arrête un petit moment durant ma course, histoire de lacher un peu de lest. Ben ouais, je m'en cache pas, je vais pisser sur le parcours. Qui sait, peut être même que ça fera un piège supplémentaire que je laisserai derrière moi. Il parait que ça glisse bien l'urine de goégland, un peu comme la cire-qui-ne-glisse-pas de Gaston Lagaffe (Ndmm : relire tous les albums de Gaston...).
Voyant ma descente faramineuse, le canard98+1, bien qu'habitué de me voir accoudé au comptoir, ne peut retenir un sifflement palmipédien (du style "couac!"). Wow, j'ai peut être oublié mes lunettes, ma vision se trouble... Pendant quelques secondes, j'ai peur de devoir abandonner. Heureusement, l'image finit par se stabiliser. je pousse un soupir de soulagement. Je passe alors à la deuxième phase et demande immédiatement les clefs de la cave au serveur canardien. Celui-ci reste muet, prend la bougie qui trône sur le comptoir à côté de l'assiette à K-wets. Il l'allume et dans un mouvement de bec me fait signe de passer de l'autre côté du comptoir. Il soulève alors une lourde trappe en bois qu'il manque de se faire retomber sur la palme. Pauvre petite bête. Méfiant, je lui dit d'attendre quelque peu. Je me concentre et focalise quelques manas pour invoquer un clone de moi-même (
). J'envoie l'image de moi-même inspecter la cave... Rien ne se passe. Tant mieux. Il semblerait que les candidats au titre soient moins vicelards que ceux de l'année dernière.
Sur ce, j'apostrophe le palmipède au plumage doré pour qu'il descende en premier. On n'est jamais trop prudent, hé! Toujours rien, je suis le canard. Là, il me remet la bougie et me lance narquois : "Bonne chance le goégland, et... Adieu!!!!". Le bougre remonte sans demander son compte et referme la trappe. J'entend le "clic" caractéristique d'un cadenas que l'on referme. Le vil que voilà! Je me retrouve enfermé dans la cave, sans aucune autre solution qu'avancer, et affubé, qui plus est, d'un clône de moi-même totalement débile. Bon... il ne me reste plus qu'à retrousser mes manches. Enfin mes ailes!
Je commence à avancer. J'entend le clapotis de gouttes d'humidité tombant sur le sol. L'ambiance est glauque. Heureusement que je connais ce
labyrinthe de bouteilles et de barriques pour y être déjà passé l'année dernière. Cela me donne un avantage sur les nouveaux. Toujours sur mes gardes, je laisse passer mon clone devant. D'abord le
poussiéreux bowling. On peut entendre les ronflements des gob' lunatiques cuvant leur branlo. Je me dirige sous les escalier, au fond à droite après la petite porte rose. Une porte rose? Tiens, l'année dernière elle était verte. Mais qui a bien pu la repeindre???. Me voilà arrivé à l'entrée des
galeries souterraines permettant d'atteindre la Bookinerie du Oik. Où était-il déjà ce
portail transplan? Ha, oui! Première à gauche, puis troisième à droite, deux fois tout droit et enfin à gauche... J'y suis. Il fait très sombre, ma bougie est presque éteinte. J'entend des bruits, comme quelque chose qui gratte... Et des grognements... Le bruit augmente, ça se rapproche!!! Je n'ai absolument pas envie de voir ce que c'est! Quelle était la formule?
Sésame, ouvre-toi!
Non, c'est pas ça...
Hockus Pockus, ô puissant mage Shadownickus, ouvre moi le portaillus!
Non plus...
Le bruit est de plus en plus présent. Soudain, c'est l'horreur!!! A 20 mètres de moi, débouchant du coin(coin) le plus proche, une horde de slivoïdes affamés (ceux que falco a délaissés) arrivent en courant vers moi! Des musclés, des ailés, des magmatiques... Il y en a une horde. Mon dieu!!! Leur reine est avec eux!!!
Putain, ouvre-toi saloperie de portail de mes deux!!!!
Incroyable, le portail s'ouvre! Ni une, ni deux, je lance mon clone contre les slivoïdes pour les occuper, le temps de lancer un leurre (
) par le portail, histoire de ne pas me faire roussir les plumes du croupion de l'autre côté. C'est une vraie boucherie. Mon clone est déchiqueté dans tous les sens. Du duvet flotte dans les galeries. Juste au moment où les sales bestioles se retournent vers moi, je saute dans le portail, direction la
Forge de MV. Ouf, j'ai pu échapper à une mort atroce. Paix à l'âme du clone...